Votre Altesse, Emir de l’Etat du Koweït,

Majestés,

Vos Altesses,

Excellences

Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine,

Monsieur le Secrétaire Général de la Ligue des Etats Arabes,

Messieurs et Mesdames les Chefs de délégation,

Mesdames, Messieurs,

AS SALAMOU ALEIKOUM

 

Il m’est agréable, en ma qualité de Co-Président du Deuxième Sommet Afro-Arabe, de prendre la parole à l’occasion de l’ouverture de notre Troisième Sommet, dont le thème, « Partenaires dans le Développement et l’Investissement », résume parfaitement notre ambition commune.

Je voudrais exprimer ma profonde gratitude à Son Altesse SHEIKH SABAH AL AHMAD AL-JABER AL-SABAH, Emir de l’Etat du Koweït et au peuple koweïtien, pour l’accueil chaleureux et les dispositions mises en place pour que notre Sommet soit couronné de succès.

Je souhaite également saluer le travail préparatoire remarquable de la Commission de l’Union Africaine et du Secrétariat Général de la Ligue des Etats Arabes.

 

Majestés,

Excellences,

Mesdames,

Messieurs,

Notre Sommet se tient dans un contexte fortement marqué par de profondes mutations socio-politiques ayant entrainé de vives tensions dans certains pays.

Aussi, me paraît-il urgent, que des efforts concertés soient déployés afin que ces pays retrouvent la voie de la paix et de la stabilité indispensables au développement.

Nos régions sont régulièrement exposées à des conflits armés. Elles sont aussi confrontées au terrorisme international, à la criminalité transnationale organisée, à la piraterie maritime et aux trafics en tous genres.

Face à ces menaces, nous devons apporter des réponses pour éradiquer ces fléaux qui hypothèquent notre croissance et notre avenir.

C’est pourquoi, je me félicite de la tenue de rencontres régulières entre les Conseils de Paix et de Sécurité de nos deux régions pour trouver des solutions à ces questions.

 

Majestés,

Excellences,

Mesdames,

Messieurs,

A l’heure du bilan et à mi-parcours de l’exécution de notre plan d’action conjoint, force est de constater que nous avons accusé un retard dans sa mise en œuvre.

Les foyers de tension dans plusieurs de nos pays et l’insuffisance de ressources financières entravent la réalisation de nos projets.

C’est pourquoi, nous devons mettre en place un mécanisme effectif de financement. Le projet de Résolution qui nous est ici soumis, emporte ma totale adhésion.

Par ailleurs, le temps est désormais venu de donner un contenu concret à plusieurs domaines de notre coopération. C’est le cas de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, de l’économie, et du commerce. Notre approche dans ces secteurs doit être pragmatique.

 

Majestés,

Excellences,

Mesdames,

Messieurs,

Les présentes assises devront nous permettre de jeter un regard sans complaisance sur le chemin parcouru depuis notre rencontre de Syrte en 2010 et de réaffirmer notre engagement pour un nouveau partenariat stratégique.

Celui-ci doit, plus que jamais, s’appuyer sur la mise en place de conditions favorables à l’investissement et au développement.

Je n’ai de cesse de l’affirmer, il n’y a pas de développement sans la paix, tout comme il ne saurait y avoir de paix durable sans développement.

L’Afrique s’illustre par sa stabilité.

Ses efforts de bonne gouvernance et d’ouverture, ses aspirations démocratiques, ses ressources multiples et variées en font un partenaire de confiance qui offre de nombreuses opportunités d’investissements.

L’Afrique a besoin de valoriser son potentiel, en nouant des partenariats avec le monde arabe, qui l’aidera à transformer localement ses matières premières.

C’est le sens de mon appel à la TICAD 5 à Yokohama, pour que d’ici à 2020, plus aucune matière première ne soit exportée sans avoir subi au préalable au moins une première transformation.

Face au défi de la sécurité alimentaire qui interpelle de nombreux pays, je lance un appel pour un partenariat « gagnant-gagnant ».

Concrètement cela peut se traduire par une politique d’Affectation des Terres aux activités du secteur agricole et de mise en œuvre concertée de différents programmes respectueux de l’environnement.

Une telle approche contribue en outre, à la réduction de la pauvreté et du chômage.

 

Majestés,

Excellences,

Mesdames,

Messieurs,

Un intérêt particulier devra être accordé à la coopération entre nos secteurs privés respectifs.

La création d’une Chambre de Commerce mixte ainsi que celle d’un Conseil d’Affaires Afro-Arabe constituent, à mon sens, des projets à encourager.

Je reste convaincu que ces deux structures, pourraient être un facteur de rapprochement des secteurs privés arabes et africains.

Je me félicite de l’organisation en marge de nos travaux, d’un Forum économique qui a pu réunir des opérateurs économiques de nos deux régions.

Ce type d’initiatives et de rencontres devrait être étendu à d’autres domaines et acteurs culturels, sportifs, scientifiques, civils entre autres.

Pour cette raison, il nous faut accélérer le processus de mutation de notre Institut culturel conjoint, afin qu’il constitue un levier de promotion de nos échanges interculturels.

Je considère que le secteur privé, la société civile, les ONG et les partenaires au développement doivent être mis à contribution afin qu’ils s’approprient les objectifs stratégiques de notre partenariat et s’affirment comme des parties prenantes déterminantes.

La mise en œuvre efficiente des projets contenus dans le Plan d’Action conjoint de Syrte doit être soumise à un mécanisme de suivi et d’évaluation périodique.

 

Majestés,

Excellences,

Mesdames,

Messieurs,

Le monde arabe et l’Afrique doivent encore plus que par le passé, mettre à profit leur complémentarité.

C’est pourquoi l’Afrique sera heureuse, en raison du principe de rotation du lieu d’accueil de notre Sommet, de recevoir le monde Arabe à l’occasion de notre 4ème rencontre en 2016.

Cette question sera examinée au cours du prochain Sommet de l’Union Africaine à Addis Abéba, en Ethiopie, au début de l’année 2014, en vue de déterminer le pays qui abritera nos travaux.

En souhaitant plein succès à nos travaux, je forme le vœu qu’ils débouchent sur des perspectives prometteuses et concrètes permettant de renforcer notre partenariat dans l’intérêt de nos peuples respectifs.

 

WA SALAMOU ALEIKOUM WA RAHMATOULAH WA BARAKATOU

 

Je vous remercie.

3ème Sommet Afro-Arabe: Discours du Président Ali Bongo Ondimba
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